Publié le 29 décembre 2008
Lors de ma ballade de santé de cinq kilomètres (plus ou moins) de la maison au théâtre du Gymnase boulevard bonne nouvelle, je croise ces personnes, presque tous les jours, des habituées du boulevard St Michel ou Sébastopol… J’ai échangé quelques mots, quelques sourires avec certaines d’entre elles. Ces gens sont doux et aiment bien discuter un peu, pas trop, juste ce qu’il faut. Leurs ai donné, cela va sans dire, deux ou trois euros parfois, pas tous tous les jours non plus, et leurs ai demandé si je pouvais les photographier bien sûr. Ces jours-ci, je m’inquiète un peu pour eux… Il fait très froid à Paris… S’il manque quelqu’un à l’appel, j’ai hâte au lendemain, hâte de les croiser à nouveau… Je vous les présente…
Lui c’est Petre. Là il dort avec sa chienne Petra blottie contre lui près de chez Gibert Jeune. J’ai eu le plaisir de discuter avec lui, il vient d’Allemagne, un sourire chaleureux enfoui dans sa grosse barbe bien épaisse… Je trouve assez touchante l’image de ce grand gaillard et de sa petite chienne qu’il adore… Il me rappelle quelqu’un de ma famille…
Maria Thérésa, c’est un pseudo, elle préfère garder l’anonymat même si elle pose avec plaisir pour mon téléphone… je parle mal l’espagnol et n’ai pas tout compris de son histoire. Blonde et très gaie, elle est toujours contre ce mur bleu, jamais ne s’assoie, une sorte de « pauvre mais digne, je reste debout ».
A lui aussi j’ai donné un pseudo, il est toujours là avec un petit annimal qui n’a pas toujours de belles et grandes oreilles. Il prend grand soin de son lapin, il doit avoir une de ces ménageries à la maison le garçon. Chaque compagnon a droit à sa petite sortie. Lui aussi est charmant et discute gentiment si on le salue. Il ne boit pas une goutte, au travail en tous les cas ! Il fume une petite cigarette roulée et c’est tout.
Je ne l’ai pas vraiment rencontrée. Elle est très fermée, courbée, elle ne parle pas, murmure quelques mots incompréhensibles, a du mal a marcher. On la trouve toujours sur un pont de la Seine entre deux vues imprenables de beauté de Paris. La plus grande misère humaine côtoie des chefs d’oeuvres d’architecture…
Désiré, de son vrai nom, français, il a fait l’effort de mettre son chapeau de Père Noël ce jour là… Je l’ai photographié d’un clic, lui ai montré la photo… nous avons rigolé… avec son aile sur l’épaule… il a perdu l’autre sur la route de la vie ? Je n’ai pas osé lui demander ce qu’il faisait avant d’être un ange à une aile de Noël
Aujourd’hui c’est repos, demain, je les verrai tous et vous donnerai de leurs nouvelles….