Publié le 7 août 2012
3 août 2012 – Par Denise Paquin
Diane Tell a fait le tour de ses 30 ans de carrière dans un tour de chant ponctué de notes d’humour, de souvenirs et d’anecdotes. – Photo: Denise Paquin
Diane Tell fait une belle escale à Pont-Rouge
Diane Tell était heureuse d’être au Moulin Marcoux de Pont-Rouge hier soir, et on l’a crue sans réserve tant sa joie est contagieuse.
En deux heures, devant une salle comble, l’auteure-compositrice-interprète a résumé 30 ans de carrière et une vie partagée entre Biarritz et Val d’Or, heureuse de retrouver sur la route du ROSEQ ce Québec qui l’a retrouvée il y a deux ans.
Sur un ton léger, l’oeil pétillant et la main agile sur la guitare, Diane Tell a chanté ses incontournables «Gilberto» et «Si j’étais un homme», premiers succès de la première auteure-compositrice-interprète du Québec récompensée par l’Adisq, a-t-elle rappelé. La chanteuse a même révélé avoir monté pour la première fois cet été en Gaspésie sur le fameux «bateau vert et blanc» de la chanson.
Les aigus tremblent un peu, mais le public est ravi de réentendre ces succès presque adolescents qui ont propulsé la chanteuse en en France au début des années 1980. Au fil de son tour de chant, elle a rappelé ses collaborations avec Françoise Hardy – «Faire à nouveau connaissance» – et Michel Berger – «La légende de Jimmy», décédé exactement le 2 août 1992, et à qui elle a rendu hommage. Elle chante aussi «Ma chansonnette», tirée de son précédent album jazz «Docteur Boris et Miser Vian».
Le public a offert une ovation debout à Diane Tell.
Sur un ton enjoué, passant de l’accent français à l’accent québécois, Diane Tell raconte des anecdotes sur sa vie et sur ses découvertes au Québec. Elle égrène au passage quelques chansons de son nouvel album «Rideaux ouvert», composé et réalisé avec Serge Fortin, un Fortin comme elle en était une avant Tell. On retiendra la belle «J’te laisse un mot».
Contrairement à d’autres chanteurs, Diane Tell n’a jamais voulu reprendre éternellement ses premiers succès, et n’a pas cessé de composer. Et elle a raison.
Tell quelle
Par Valérie Paquette – Lundi, 06 Août 2012 – Photo : I Art autoportrait D.Tell
Devant un public qu’elle a su charmer alors qu’elle était au sommet de sa gloire, Diane Tell s’est présentée radieuse au Moulin Marcoux. Visiblement heureuse de baigner dans une salle aussi chaleureuse, elle en a profité pour confier des histoires qui, entremêlées de pièces d’hier et d’aujourd’hui, ont permis à tous d’en apprendre un peu plus sur cette Abitibienne d’origine.
Diane Tell, née Fortin, a brisé la glace en interprétant, pour son défunt père du même nom, L’astre qui me veille. Sachant d’emblée réaffirmer son grand talent de guitariste, celle qui dit avoir fait ses premiers pas de créatrice à une époque où les femmes servaient principalement de muses aux hommes a depuis vu plusieurs homologues emprunter le même sentier qu’elle. Rappelons que Tell a d’ailleurs été la première femme à recevoir le Félix d’« auteur-compositeur-interprète de l’année ».
Cette année-là, certains s’en souviendront, Diane Tell a connu tout un succès avec Gilberto, pièce que le public pont-rougeois a accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, le 2 août dernier. Cet enthousiasme n’a pas diminué alors que de la bouche de l’artiste se sont échappés les mots Moi, j’ai aimé trop souvent… Les spectateurs en ont évidemment profité pour unir leurs voix à celle d’une femme dont le bleu des yeux n’a en rien perdu de son éclat au fil du temps.
S’il brille toujours autant, ce bleu, c’est peut-être que la chanteuse vit de ces histoires qui sont loin d’appartenir à l’ordinaire. Voyez par vous-mêmes! Une semaine avant son passage au Moulin Marcoux, Diane Tell a vu pour la première fois de sa vie le fameux bateau vert et blanc. Construit par son père puis vendu avant même que Tell puisse y monter, l’embarcation baigne aujourd’hui dans la baie de Gaspé. Un concert donné dans cette région fut l’occasion pour un spectateur d’indiquer à la chanteuse où se trouvait le bateau. Vous comprendrez qu’elle n’a pas manqué sa chance d’y monter et d’y verser, sans pouvoir les retenir, des larmes de joie.
Ne se gênant pas pour reprendre des pièces qui lui plaisent bien, Tell a aussi choisi de piger dans son répertoire le plus récent pour composer son spectacle. Ainsi, aux côtés de son acolyte Serge Fortin, lequel est monté sur scène pour l’accompagner l’instant de quelques airs, elle a partagé le fruit de Rideaux ouverts. À saveur décidément country, ce nouvel opus de Diane Tell va certes dans une direction à laquelle elle n’a pas habitué son public. Si ce dernier a tout de même bien accueilli les quelques nouveautés qu’a partagées la chanteuse, mentionnons tout de même que La légende de Jimmy, entre autres succès, a été reçue plus chaleureusement.