Publié le 31 janvier 2011
Dax
Pochette-surprise
29 janvier 2011 – Par jefferson desport
Diane Tell vient de passer deux jours en résidence à l’Atelier municipal d’arts plastiques. La chanteuse a proposé aux élèves de plancher sur la pochette de son nouveau disque.
Comme tous les globe-trotteurs, l’escale fait partie de son voyage. De son rythme. À peine de retour chez elle à Biarritz, en début de semaine, après un séjour en Birmanie, qu’elle nouait déjà une autre valise. Direction Dax. Pour reprendre les fils d’une histoire entamée l’année dernière. En effet, après avoir exposé ici, en mars dernier, ses photos, Diane Tell était de retour dans la cité thermale mardi et mercredi pour deux jours de résidence. Deux jours de travail consacrés, cette fois, à la réalisation de son nouvel album « Rideaux ouverts. »
Un disque attendu à l’automne et pour lequel elle a accepté d’associer deux groupes de l’Atelier municipal d’arts plastiques. Les élèves ont eu la chance de plancher, au contact de l’artiste, sur l’un des éléments qui a longtemps contribué à la notoriété du disque : sa pochette.
Un exercice de création« C’est un vrai beau sujet de travaux pratiques, sourit-elle. On cherchait une idée pour leur faire appliquer les différentes techniques qu’ils apprennent et pour que j’apporte ma »science ». C’est ainsi qu’on leur a demandé d’imaginer des pochettes de la même façon qu’un graphiste professionnel le ferait. »
Un exercice de création pure donc auquel la chanteuse n’a pas renoncé malgré la crise que traverse le CD. « Pour les jeunes, c’est un autre monde car la musique, c’est l’Internet, le téléchargement… La pochette de disque, c’est très particulier. Il y a toute une culture qui disparaît. Celle du graphisme dans la musique. Par ce biais, on va leur donner envie sinon d’acheter des disques, au moins de les apprécier. Les disques ne sont pas destinés à être des sous-verres ou des trucs à accrocher dans les arbres pour faire fuir les oiseaux. »
Et surtout pas les tourterelles. Pour ce nouvel album, en effet, Diane Tell a choisi de se concentrer sur une énigme majuscule : l’amour. Des chansons qu’elle a commencé à faire découvrir aux élèves de l’atelier. Réaliser une pochette demande évidemment de s’immerger dans l’univers de l’artiste d’où des séances de travail où l’inspiration est d’abord venue de l’écoute. De ces mini-concerts acoustiques, où Diane Tell, accompagnée d’une seule guitare, leur a livré en avant-première les maquettes de ses derniers titres. « Ce n’est pas encore abouti, les chansons ont encore quelques défauts, précise-t-elle. Je commence les enregistrements en février. »
Retour aux sourcesPour cet album, l’artiste a renoué avec ses racines et opéré un retour au Canada. Dans le Nord où elle a retrouvé des proches. Un petit cercle d’intimes, dont son cousin et un ami d’enfance, avec qui elle a donné vie au projet. « J’ai travaillé avec d’immenses professionnels, la photographe Bettina Rheims, le guitariste de Paul McCartney, de ce côté-là, je n’ai pas de frustration. Pour cet album, je reviens aux sources. Là, je travaille avec des professionnels, mais ils viennent de ma ville natale. C’est très excitant. Tout mon matériel hypersophistiqué, je l’ai mis au garde- meuble. On a fait ces chansons avec une guitare et c’est tout. »
Si l’on sait que l’amour sera au centre de ce disque, qu’en dire de plus ? « Ce sera très gai, glisse-t-elle, ce sont des chansons qui donneront plus envie d’être amoureux que d’être célibataire et de rentrer chez les moines. » De quoi mettre les élèves de l’atelier et leurs professeurs sur la piste brûlante du « Boogie-woogie avant vos prières du soir » ? À voir. Quoi qu’il en soit, leur travail donnera lieu à une exposition en avril à la Galerie d’art municipale.
Quant à la question de savoir si la pochette de « Rideaux ouverts » pourrait être signée d’un élève de l’atelier, Diane Tell ne ferme pas la porte : « La véritable sera faite par un professionnel mais si une idée géniale venait à sortir, pourquoi pas ? » De quoi grimper aux rideaux…
Voir l’article sur le site du journal Ici
Je vous présente Dominique Sedes Lopes, professeur à l’Atelier municipal d’arts plastiques de Dax et ses collègues…
… Laure Pouyfaucon et Marion Dulos.
Les élèves planchent sur des visuels destinés à illustrer mon prochain album, en cours de réalisation. Ils ont découvert la musique la semaine dernière, après avoir reçu les textes dans un premier temps. J’ai chanté pour eux et leur ai fait entendre nos premières maquettes réalisées à Montréal en octobre 2010.
Les élèves des groupes de Marion élaborent leurs idées sur ordinateur dans l’atelier d’infographie.
J’ai vraiment pris du plaisir avec les trois groupes d’élèves et leurs professeurs durant les quelques heures passées ensemble à évoquer « Rideaux Ouverts » en particulier et les métiers de la musique en général. L’ambiance très chaleureuse n’empêche pas la sage concentration des artistes le moment venu de travailler !
« Hâte de vous retrouver début mars !!! Travaillez-bien en mon absence, je ferai de même et vous enverrai images et sons de Montréal. En continu, en pointillés ! »