Publié le 22 janvier 2009
Il pleure des rizières à l’horizon des cocotiers
vastes miroirs percés de tiges fluorescentes
invitant le ciel à se fondre à la terre détrempée
Il pleure des rizières en escalier
pour les pas d’un géant fantôme
Au loin la déesse volcanique
couchée sur son flanc sacré
veille sur le monde les esprits nos pensées nos paroles et nos gestes
Il pleure des rizières
et la vie n’en finit pas de renaitre de ses divinités
La tragédie de la mort n’a pas ici sa place
déportée par la magie des rêves à la frontière de l’éternité
Il pleure des rizières et mon coeur se réjouit
de recevoir tant de beauté par le clair de tes yeux
mais Bali signifie offrande
et je m’y sens si pauvre
de ne jamais donner assez
d’avoir si peu à offrir
Je voudrais m’abandonner toute entière
et me confondre comme le ciel
aux larmes des rizières de Bali
Ubud, 21 janvier 2009