L’Express – Toronto – Le 13 octobre 2011

Publié le 11 octobre 2011

Semaine du 11 octobre

Francophonie en fête: Diane Tell ouvre ses rideaux pour Toronto

Par Guillaume Garcia

Même les plus jeunes connaissent les grands succès de Diane Tell, comme Si j’étais un homme Gilberto , ou encore la célèbre Légende de Jimmy . Dorénavant installée en France, au Pays basque, la chanteuse québécoise a décidé l’an passé de revenir sur les terres de ses débuts pour un nouvel album intitulé Rideaux ouverts . Elle est à Toronto, en concert, jeudi 13 octobre prochain, au Studio Glenn Gould de Radio-Canada, dans le cadre du festival Francophonie en fête.

Réalisé et produit en collaboration avec Serge Fortin, ce dernier opus change radicalement de Popeline, son album sorti en 2005, très jazzy. Le public va retrouver une Diane Tell plus Canadienne que jamais avec des chansons folk/rock/country dévoilant une histoire tout au long du disque.

En 2010, Diane Tell a été invitée à chanter à Val-d’Or pour célébrer les 75 ans de la ville. L’événement, organisé par Serge Fortin lui a permis de rencontrer de nouveaux artistes, dont l’organisateur. De là est née l’idée de composer un nouvel album.

Vœu réalisé, Rideaux Ouverts devrait sortir bientôt au Canada et en Europe.

«J’habite en France maintenant, mais les derniers mois je suis venue très souvent au Québec. On avait travaillé à distance au début, mais dès novembre on avait les premières maquettes et en février, on était en studio.

Si elle a participé à plusieurs projets artistiques pendant les années 2000, Diane Tell n’avait plus composé depuis près de 10 ans, un de ses derniers projets étant un album de reprises de chansons de Boris Vian.

L’évolution d’une histoire d’amour

«Je pense que c’est pour ça que la machine s’est emballée! Ça faisait un moment que je n’écrivais plus! Avec Serge Fortin, Benoît Sarrasin et Alain Dussereault, elle a donc écrit, ou composé, selon les chansons, une partie de Rideaux ouverts .

À la manière de Serge Gainsbourg dans Histoire de Mélody Nelson , Diane Tell a choisi de lier ses chansons à une trame.

«L’album raconte une histoire, l’évolution d’une histoire d’amour d’une femme. Son amour est mûr. On la suit jusqu’à ce qu’elle retrouve sa liberté.»

Le concert torontois de Diane Tell représente vraiment une chance pour le public de découvrir l’album, qui n’est pas encore sorti chez les disquaires.

Après avoir connu le succès dans les années 80, en solo ou dans les comédies musicales, Diane Tell a traversé les années 90 en s’impliquant dans plusieurs projets en Afrique, dont plusieurs en tant que pilote, mais en ne sortant qu’un seul album Désir Plaisir Soupir , en 1996.

«C’était une période d’accalmie pour moi. On n’est pas comme les comédiens. On vient rarement vers nous. Il faut avoir quelque chose à proposer», indique-t-elle. «Là les choses s’accélèrent, j’aime bien. Mais c’est volontaire aussi de ne pas les choses traîner trop longtemps. »

Le demi-siècle passé, Diane Tell peu se retourner sur plus de 30 ans de carrière bien remplis. De ses succès du début à son renouveau avec ce nouveau disque, elle a traversé plusieurs époques en conservant un public qui la suit avec ferveur.

Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour sur son site internet, où nombreux sont les fans qui attendent avec impatience l’album Rideaux Ouverts .

«Je suis étonnée moi-même de ce succès. Ça n’était pas écrit que ça dure aussi longtemps. Après, durer pour durer cela ne m’intéresse pas, il faut le faire dans la qualité et l’originalité des projets.»

Chanteuse et… navigatrice

Et pour faire dans la qualité, Diane Tell a plusieurs cordes à son arc. Artiste, mais aussi navigatrice, elle était sur le voilier qui a battu cet été le record de vitesse pour faire l’aller-retour Saint-Nazaire Saint-Malo, en France.

Pas capitaine du bateau, elle a tout de même participé, en tant que passagère, à la victoire finale en observant la meilleure trajectoire à prendre. «Je les aidais pour ça, mais sinon j’essayais de ne pas être dans leurs jambes! »

Diane Tell en concert à Toronto jeudi 13 octobre avec Catherine Major en première partie à 20h00 et le Trio Jazz Torontois à 18h.

Studio Glenn Gould, 250 Front Ouest (SRC) 35$ à l’avance.

francophonie-en-fete.com