Publié le 2 février 2005
Diane Tell signe un joli retour
Musique/Nouveauté
Emmanuel Marolle | 05.02.2005
ELLE A RETROUVÉ les bonnes vieilles habitudes. Celles d’une époque où l’on prenait le temps de faire un disque, où les albums n’étaient pas noyés au milieu d’une concurrence impitoyable et vivaient tranquillement. A 47 ans, Diane Tell a mis pas loin de huit ans pour peaufiner son nouvel enregistrement, « Popeline » (lire ci-contre), après « Désir, plaisir, soupir », passé plutôt inaperçu en 1995. Dans le métier, « digérer un échec » se dit poliment « prendre du recul ». Diane Tell, elle, a vraiment mis la musique entre parenthèses. « Je me suis lancée dans l’humanitaire. On m’a proposé de participer à Air Solidarité, un rallye aérien en faveur des populations africaines. J’ai fait plein de photos, que j’ai exposées. Tout cela m’a pris du temps . » « Une cousine française » Et voilà « Popeline », qui va bien à Diane Tell, mélodiste toujours talentueuse, arrangeuse aérienne et fondue de pop, comme l’indiquent le titre du CD et quelques reprises inattendues. Pour commencer, elle adapte le groupe anglais Coldplay en français. Puis, elle fait de même avec une chanson de Sarah McLachlan, artiste canadienne folk-rock, superstar aux Etats-Unis. « Quand j’étais adolescente, ma référence, c’était Joni Mitchell, explique Diane Tell. Ensuite, il y a eu Suzanne Vega et, plus récemment, Björk ou Alanis Morissette. Sur cet album, je voulais une musique identique à toutes ces artistes, comme une cousine française. » Sur le fond, Diane Tell dit que cette « Popeline » qu’elle chante, c’est elle « à différents moments ». Dans la chanson-titre, elle écrit « ça fait bizarre de vieillir », puis un peu plus loin « elle a appris à prendre et à lâcher prise ». L’auteur confirme. « J’ai fait un atout de tout le temps pris pour ce disque. Du coup, j’ai l’impression que c’est comme un premier album où j’ai tout mis. »
Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Spectacles