Publié le 21 octobre 2011
Rien de Tell que Diane !
21/10/2011 05:36
Invitée de la dixième saison culturelle d’Avoine, la Québécoise a gardé cette capacité de vous toucher l’âme. La soirée avait débuté par une vraie révélation.
Première des pépites majeures de la dixième saison culturelle d’Avoine, Diane Tell a emmené les spectateurs dans son univers si particulier. Mais si elle était venue pour un récital en formule acoustique solo, Diane la généreuse a volontiers accepté de partager la scène. D’abord avec une vraie révélation, en première partie de soirée.
Liz Van Deuq, petit bout de femme au sourire espiègle, cache sous ses allures de gamine un talent multiforme. Cette Nivernaise d’origine, qui a fait ses études de musicologie à Tours, écrit, compose et interprète des chansons aux textes forts, ciselés, avec une tendresse mêlée d’acidité. Avec des thèmes qui touchent au coeur, Liz a déjà un véritable univers bien à elle. Et un potentiel plus que prometteur. C’est frais, intelligent, malin, pétillant comme ces bonbons qui titillent le palais. Diane Tell elle-même la verrait bien un jour en tête d’affiche. Liz en a l’étoffe, assurément.
Force et douceur
Avoine réservait un comité d’accueil spécial à son invitée vedette. Le Carrefour d’animation et d’expression musicales (Caem) du Véron avait travaillé sur une chanson de Diane Tell et l’artiste a bien voulu se faire accompagner le temps d’un titre par l’orchestre du Caem et ses choristes. La rencontre, précédée d’une répétition avant le gala, a été une belle occasion pour les musiciens et chanteurs du Véron de découvrir la simplicité et la générosité chaleureuse d’une artiste qui n’a pourtant plus rien à prouver. Mais « telle » est Diane.
Arrivée la veille de Montréal, pour retrouver le pays Basque où elle s’est installée depuis des années, celle qui fut en 1981 la première des Québécoises à gagner ses galons de star en France garde, trente ans après, son charisme, sa patte, cette capacité à vous toucher l’âme. Assumant l’exercice délicat d’un concert en solo, Diane a même offert quelques titres d’un album pas encore sorti. Et si certaines des chansons de sa période jazzy passaient moins la rampe, il suffisait de trois notes de « La Légende de Jimmy » ou de « Si j’étais un homme » pour que la magie opère. Et quand Diane reprend un texte poignant d’Aznavour, on en retient son souffle. Il y a de l’alchimie dans l’air, un mélange secret de force et de douceur, la force du Saint-Laurent, la douceur du sirop d’érable. Inimitable : bref, rien de « Tell » que Diane !
Patrick Goupil