Publié le 10 avril 2006
» We’re not playing a fucking game here. » Jimmy Hendrix.
Jouer le jeu sans mettre en jeu sa musique. Voilà le seul compromis possible. J’aimerais ne jamais faire de compromis artistiques, sous aucun prétexte, pour rien au monde, à aucun niveau, pour qui que se soit, quelques soient ma position et mon ambition ou la pression due à l’écart entre les deux. Mais
Il existe des situations difficiles
Exemple : on vous propose de participer à une émission : Trash Game, même pas drôle, à la bonne heure (en plein pic d’audience), sur la plus grosse chaîne. Votre CD stagne dans les bacs depuis sa sortie. L’attaché de presse vous chauffe à ébullition. On vous fait une faveur, on vous donne une chance inespérée de faire décoller votre album. L’émission est une star, pas vous. Zero envie d’y aller. Quelques soient vos pouvoirs de persuasion, l’attaché de presse n’ira pas défendre votre cause dans le bureau de son boss. C’est indéfendable ! Vous dites non quand même. Votre manager téléphone un quart d’heure plus tard et son discours se résume à : » Je viens d’avoir Valérie, tu déconnes ou quoi ? » Trop tard pour composer un prétexte en béton, vous allez devoir assumer vos choix et conséquemment en prendre plein les oreilles. La réponse idéale dans ce genre de situation : » Comme c’est gentil d’avoir pensé à moi, je suis très flattée, j’aurais adoré mais JE NE SUIS PAS LIBRE. » Malheureusement, vous n’avez pas d’agenda secret. Tout le monde a votre planning détaillé sauf vous, quand ce n’est pas le programme complet de votre vie privée. Ils ont tous vos numéros : la campagne, la maison, le portable, les parents, le petit ami, la meilleure copine, la cantine, aucune possibilité de vous échapper, ils savent que vous êtes libre. Ils ont fait le nécessaire si vous ne l’étiez pas. Sans agenda secret, rien à cacher, nulle part où se cacher, pas de périodes réservées, d’espaces protégés, ni de plages désertes dans votre vie, vous êtes un livre ouvert et n’en êtes plus l’auteur. Mauvais ! très mauvais !