Publié le 3 juin 2009
A l’initiative de Frank Cheval, mon luthier, j’ai été invitée à chanter à Cannes par la société Strings Music Import.
Ceux qui me connaissent le savent : J’ADORE LE MATOS et les guitares en particulier… Essayer des Martin tout le week-end, discuter avec des gens adorables, chanter pour eux au Carlton, passer un bon moment avec Frank et Geneviève que je vois trop peu, passer commande d’une nouvelle guitare jazz électrique sublime, imaginer celle-ci avec Frank autour d’une petite coupe de champagne, une semaine seulement après le festival de Cannes, c’était irrésistible…. Il sera au festival de Jazz de Montréal cet été… Vous pourrez le rencontrer.
A quoi ressemble Cannes après le festival ? A un lendemain de fête ? A une ville abandonnée des médias ? Peut-être. Je dirais que Cannes hors festival ressemble à une exposition hors vernissage. On peut enfin en apprécier les contours sans l’ombre d’un people ! Sauf moi évidemment ! Pas que je sois une vraie vedette mais on m’a reçue comme tel ! Comme une star ! Wow ! Y’a pas photo, c’est bon d’être au petit soin !
Comme le disait ma voisine anglosaxonne ! « argentique is not dead but it smells a little ». Cimetière d’appareils photo non numériques ou hommage à la César aux compagnes d’antan ! C’est un choix.
Et tous ces invendus bientôt soldés qui n’ont pas trouvé preneuse… Bon même soldé ça doit couter un oeil et çe n’est pas facile à porter… trop lourd !
« Sur la plage abandonnée… »
« Coquillages et crustacés… »
Vous prendrez bien une petite glace mademoiselle ! C’est tentant non ?
Le soleil couchant à l’heure du Rosé de Provence ! Moi ça me va et ça me fait une belle jambe !
Pauvre petit voilier coincé entre deux gros frigos… Pourquoi pauvre ? Pourquoi petit ? Pas de ça ici madame.
Comment de Londres vient-on à Cannes en voilier ! Ask Mah Jong !
L’ombre de moi-même vu du Carlton… Qui a bien pu dormir dans cette chambre magnifique la semaine dernière… Charlotte ? Monica ? Sharon ? Je signe le livre d’or sans oser demander le nom de celui ou celle qui a rêvé d’une palme ou d’un prix d’interprétation dans mon lit douillet. Allez ! Je fais mon cinéma…. Penelope ! Ma préférée ! Elle a pris le thé ici avec son metteur en scène de génie… j’ai adoré Los Abrazos rotos d’Almodovar… Je lui décerne ma palme d’or !
Pas de photos s.v.p. ! Bon d’accord… mais alors juste une… toute petite… réflexion faite ! Toutes les villes star ont leur chanson…. vous connaissez Cannes ? Allez ! Je vous la chante !
Ecoute chéri, on a quatre-vingts ans
Il est temps de rejoindre le cimetière des éléphants
On a assez d’argent pour se payer une suite
Des couches culottes de luxe pour colmater nos fuites
Faut a tout prix depenser notre fric avant de canner
Dans les machines a sous, une dernière fois gagner
On va a Cannes, on va a Cannes
Se faire griller nos petites guiboles
On va a cannes, on va a Cannes
Se faire masser nos vieilles peaux molles
On va se faire des bouffes, manger des glaces
Le premier qui s’étouffe gagne la première place
Sinon, comme des gros cons, on peut sur la croisette
Mourir d’insolation, ce serait vraiment très chouette
Ou encore sous le poids des bijoux on pourrait
S’écrouler a genoux et crever milliardaires
On va a Cannes, on va a Cannes
Se faire griller nos petites guiboles
On va a Cannes, on va a Cannes
Se faire masser nos vieilles peaux molles
Cannes ville de vieux, ou de cadavres blêmes
Gisent dans les rues farcis de chrysanthèmes
Cannes ville de bourges, ou des enfants obèses
Se gavent de glucose dans de trop longues chaises
On va a Cannes, on va a Cannes
Se faire griller nos petites guiboles
On va a Cannes, on va a Cannes
Se faire masser nos veilles peaux molles
On va a Cannes, on va a Cannes
Dans la mer on va patauger
On va a Cannes, on va a Cannes
Et sur le sable on ira s’échouer
Ne me demandez pas le nom de l’auteur mais je lui tire mon chapeau de paille ! Straw Straw Straw !