Publié le 1 janvier 2005
La légende de Diane
Par Elisa Point
(auteur, compositeur, artiste chanteuse)
Reprenons du départ…
L’histoire commençait par « Si j’étais un homme », le livre eût un succès fou, best-seller musical il sacra Diane Tell « reine des déclarations amoureuses ». Chacun avait ce refrain en poche et Diane un talisman pour la conquête du Graal radiophonique.
Voix royale, timbre d’Ange, Damoiselle Diane prit son envol pour une jolie suite d’albums : Suivons « en flèche » Diane Chasseresse : « entre nous » « on a besoin d’amour » même si tout est « chimères » quoi qu’il arrive « faire à nouveau connaissance » : légende de Jimmy ou « Marylin Montreuil » la femme aux deux visages n’est pas que « désir plaisir soupir » : elle a le « degriff’ moi » d’une catwoman.
Apparaître disparaître réapparaître Princesse Diane n’est jamais là où on l’attend, d’un ciel à l’autre, le temps de réinventer son destin, elle poursuit sa course aux étoiles, solaire et intemporelle.
Figure libre de la chanson inspirée, au cœur de l’indicible jazz des émotions, Diane l’inclassable n’a jamais boxé selon les rituels du ring discographique. Elle a cet uppercut vocal qui met K.O. les plus sceptiques là au premier round.
Petit soldat sensuel armé d’une volontaire joie de vivre.
Peter Pan féminin à la mélancolie lumineuse ou vraie fausse Marylin au swing lyrique, Diane Tell, toujours la même, a mille et une femmes en elle : auteur, compositeur, arrangeur, réalisatrice, productrice mais toutes ces casquettes ne lui ont jamais fait la grosse tête.
Diane l’aérienne garde les pieds sur terre mariant le regard changeant de la mer à ses yeux de solitaire.
Elle nous livre aujourd’hui dans un écrin ce diamant de chair qu’est « Popeline », bijou de ballades sensorielles ciselé à l’or fin d’un roc taillé dans la pop, à ne porter qu’aux oreilles dans sa luxueuse simplicité.
Derniers rappels : Un soir d’hiver au Palais Royal, Diane l’Enchanteresse réveillant les rêves endormis de sa guitare pour nous offrir un bouquet d’inédits au parfum enchanteur.
Secrète dédicace à ceux qui la suivent dans l’ombre ou la lumière… L’histoire continue…Et la petite sirène de Biarritz, célébrée par les dieux anonymes, nous parle de ce que la vie lui chante de vagues en vagues contre vents et marées, inlassablement présente.