Publié le 24 juin 2010
Francos: notre critique du spectacle de Diane Tell
La femme d’un seul homme
Dans le cadre des Francofolies de Montréal, Diane Tell est venue nous présenter sur scène son dernier album, Docteur Boris et mister Vian. Un album aux couleurs jazz d’autrefois sur des textes du grand Boris Vian. Un retour aux sources pour cette dame plutôt connue pour ses chansons romantiques avec sa guitare et sa voix si douce.
Cette Diane Tell qu’on a connu dans les années 80 avec des succès comme Gilberto, Si j’étais un homme et La légende de Jimmy (au début de 1990) en a surpris plus d’un hier avec son tour de chant jazz-pop. Peu savaient que la chanteuse avait commencé sa carrière en tant qu’artiste jazz et qu’elle avait été longtemps influencée par les Henri Salvador et Michel Legrand. C’est en 2005 que l’idée de produire un album jazz lui vient en tête et elle est partie à la recherche de grandes compositions qui lui colleraient bien à la peau. Ce n’est que cinq ans plus tard que paraîtra son album puisqu’elle voulait à tout prix éviter de tomber dans un jazz américain et elle cherchait avant tout à présenter un album retraçant les années 50 et 60. C’est à ce moment qu’elle a pensé aux textes de Boris Vian, un grand auteur français décédé aux débuts des années 60. Masterisé a Londres et mixé au Japon, Docteur Boris et mister Vian est un bijou d’album à découvrir.
À voir
Et le Théâtre Maisonneuve a pu découvrir ces bijoux hier sur scène. Un public venu pour les classiques de Diane Tell, mais qui a passé une belle soirée avec ce nouveau répertoire. Accompagné de Laurent Wilde au piano, elle nous a proposé 13 adaptations de Vian ainsi que des reprises de ses albums à succès. Pour les chansons plus coffrées, elle avait trié sur le volet une série de musiciens québécois tels que le bassiste Éric Auclair, le batteur Robbie Kuster et le guitariste Jean-Sébastien Williams. Un des moments forts de la soirée fût J’voudrais encore être amoureuse saluée par la foule par une longue série d’applaudissements.
Sa voix si mielleuse prenait un sens mélancolique alors qu’elle chantait le désespoir d’un flirt. Ou encore lorsqu’elle a commencé a fredonner les premières paroles de Nanna’s lied, une pièce également reprise par Diane Dufresne il y a quelques années, un pur délice.
En première partie, nous avons pu voir la nouvelle sensation franco-ontarienne Andrea Lindsay récipiendaire de plusieurs prix Trille d’or dans sa province natale. Elle nous a proposé quelques chansons de ses deux albums La belle étoile et Les sentinelles dorment. Une belle découverte encore méconnue au Québec.
Par Mathieu Guindon
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Merci à Sylvie qui a posté l’article dans un commentaire !!!!